LETTRE OUVERTE AU DOCTEUR ARRUDA

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Problèmes avec la protection des travailleurs de la santé

Syndicat des employé-es du Centre Universitaire de Santé McGill (SECUSM)- CSN

Le gouvernement gagne en popularité avec les mesures successives pour protéger la population, mais qu’en est-il de la protection des « anges gardiens » qui travaillent au CUSM et dans les autres institutions.

Tout le monde s’entend pour dire qu’une institution comme le CUSM c’est la ligne de front. Il n’y a pas que les médecins et les infirmières qui sont exposées. Les préposées aux bénéficiaires font leur travail auprès des patients infectés, l’entretien ménager nettoie les endroits souillés, les agentes administratives reçoivent des patients, la cuisine reprend les cabarets souillés des patients, etc.

Le protocole qui détermine qui doit être testé et quand on doit tester nous apparait beaucoup trop réactif, alors que pour combattre cet ennemi sournois qu’est la COVID-19, il faut être préventif et proactif.

En date du 31 mars, la politique consiste à tester les personnes qui ont au moins un symptôme. Le problème avec cette façon de faire est qu’une personne est détectable seulement 24 heures après avoir commencé à être contagieuse. Une personne au travail peut être en contact étroit avec plusieurs personnes pendant ces 24 heures. 

De plus, si on ne teste pas, les personnes qui ne développent pas tout de suite des symptômes pourraient être au travail et être contagieuses plus qu’une journée. 

À cela s’ajoute le fait que ce ne sont pas tous les travailleurs et travailleuses de la santé qui peuvent respecter la distanciation de 2 mètres. Dans les cuisines les personnes travaillent côte à côte. Même chose pour les agentes et professionnelles qui reçoivent des patients. 

Nous demandons donc de changer le protocole et d’adopter une façon de faire plus proactive pour assurer la protection du personnel.

Il faut limiter la période d’exposition possible des travailleurs et travailleuses à des collègues qui sont POSITIFS et qui n’ont pas été testés parce qu’ils n’ont pas développé de symptômes.  

Nous demandons de modifier le protocole pour que chaque travailleur et travailleuse de la santé soit testé une fois par semaine. 

Notre demande a été rejetée, car il se pourrait qu’une personne soit testée négative et qu’elle ne devienne détectable que le lendemain du test. Nous en sommes conscients, mais ce risque est bien moindre que le risque d’avoir un employé infecté QUI RESTE AU TRAVAIL parce que non testé et qui ne le sera pas tant que les symptômes ne seront pas apparus.

Le protocole officiel, en date du 31 mars, détermine aussi qu’une salariée qui n’a pas de symptômes et qui vit avec une personne confirmée positive au COVID-19 doit quand même se présenter au travail. Nous ne voyons aucune prévention et encore moins une attitude proactive dans ce protocole.

Avoir des personnes infectées au travail dans un hôpital est totalement contraire à un principe de précaution, de prévention et de contrôle proactif.

De plus, chaque travailleuse et travailleur de la santé doit avoir les équipements de protection adéquats et en quantité suffisante.  Un protocole de tests plus proactif nous permettrait  d’intercepter plus cas de contagion plus rapidement, mais les équipements de protection sont vitaux en tout temps

Il est urgent de changer les protocoles pour les employé-es de la santé et des services sociaux.  

Syndicat des employées du CUSM – CSN

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